Car on a tous lue des passages qui nous marqueront a jamais
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Car on a tous lue des passages qui nous marqueront a jamais
Une citation, une phrase, un paragraphe, un texte qui vous a fait rire, pleurer, ou réfléchir, ça fait cliché si je dis partageons les ? ...
pour ma part voici un texte que j'aime beaucoup tiré de "Mais aimons-nous ceux que nous aimons ?" de Henry de Montherlant :
Quand un être nous répète qu'il a besoin de nous, alors que c'est nous surtout qui avons besoin de lui ; quand c'est lui seul qui nous soutient sur la vie : « Tu as besoin de moi, il faut donc que je vive » ; quand, du fond de notre incroyance, nous, qui n'avons jamais prié sérieusement pour nous, nous avons prié sérieusement pour lui ; quand nous lui avons dit les paroles incomparables, qui sont celles de la tendresse retenue, — mais quand, dans ce temps-là même, fort d'une expérience ancienne, nous songions : « Qu'en sera-t-il de cette âme et de ce visage dans dix ans ? dans cinq ans ? et l'aimerons-nous encore ? », nous nous demandons si tout amour n'est pas « cette ombre d'une ombre » qu'était l'amitié selon le tragique grec. À son cadet qui lui disait : « Pour toujours », un garçon de seize ans répondait avec une sagesse effrayante : « Pour le plus longtemps possible. » Est-ce que cet enfant de seize ans avait prononcé là le dernier mot de tout amour : pour le plus longtemps possible ? Nous n'aimons que des moments, et toutefois, en ayant conscience, c'est une conscience que nous devons surmonter, car il faut aimer. Il faut vivre dans cette illusion et cette clairvoyance : elles sont l'une et l'autre à l'honneur de l'homme, et les juxtaposer est encore à son honneur. Et il faut vivre, bien sûr, en nous souvenant toujours que nous aussi, pour les autres, nous ne sommes que des moments ...
c'est trés profond comme idéologie , et trop bien exprimé ...
pour ma part voici un texte que j'aime beaucoup tiré de "Mais aimons-nous ceux que nous aimons ?" de Henry de Montherlant :
Quand un être nous répète qu'il a besoin de nous, alors que c'est nous surtout qui avons besoin de lui ; quand c'est lui seul qui nous soutient sur la vie : « Tu as besoin de moi, il faut donc que je vive » ; quand, du fond de notre incroyance, nous, qui n'avons jamais prié sérieusement pour nous, nous avons prié sérieusement pour lui ; quand nous lui avons dit les paroles incomparables, qui sont celles de la tendresse retenue, — mais quand, dans ce temps-là même, fort d'une expérience ancienne, nous songions : « Qu'en sera-t-il de cette âme et de ce visage dans dix ans ? dans cinq ans ? et l'aimerons-nous encore ? », nous nous demandons si tout amour n'est pas « cette ombre d'une ombre » qu'était l'amitié selon le tragique grec. À son cadet qui lui disait : « Pour toujours », un garçon de seize ans répondait avec une sagesse effrayante : « Pour le plus longtemps possible. » Est-ce que cet enfant de seize ans avait prononcé là le dernier mot de tout amour : pour le plus longtemps possible ? Nous n'aimons que des moments, et toutefois, en ayant conscience, c'est une conscience que nous devons surmonter, car il faut aimer. Il faut vivre dans cette illusion et cette clairvoyance : elles sont l'une et l'autre à l'honneur de l'homme, et les juxtaposer est encore à son honneur. Et il faut vivre, bien sûr, en nous souvenant toujours que nous aussi, pour les autres, nous ne sommes que des moments ...
c'est trés profond comme idéologie , et trop bien exprimé ...
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